lundi 26 novembre 2007

La Bible comme source et modèle du rapport aux autres religions pour les chrétiens




Avant de nous plonger dans les différentes positions du rapport entre la révélation chrétienne et les autres religions à travers l'histoire, ( un passé souvent perçu comme étant lourd et n'apportant aucun apport bénéfique pour nous aujourd'hui... Pour certains, c'est même la cause des guerres passées et actuelles) , il m'a paru intéressant d'observer cette relation dans la Bible, plus exactement dans le Nouveau Testament. D'ailleurs, commencer par la Bible permet de faire la transition avec tout ce que nous avons déjà vu dans le blog. Entendons nous : nous nous plaçons ici non pas sur un plan historique, mais sur un plan théologique, même si celui-ci peut s'appuyer sur des expériences historiques vécues.
NB : je tiens à rappeler que vous pouvez toujours réagir à des anciens messages écrits sur ce blog.

La semaine dernière, lors d'un cours théologie, je me suis souvenu d'une phrase d'un prof d'histoire que j'ai eu il y a déjà plusieurs années de cela. Il nous avait dit (sous la forme d'une plaisanterie mais tout en faisant part de sa pensée) :
"Je ne sais pas pourquoi on nous parle aujourd'hui de dialogues interreligieux. Dans la Bible, cela n'existe pas!"
Sans réussir à le contredire à ce moment là, j'ai gardé cette phrase en mémoire.

Entendons nous : je parle ici de dialogues interreligieux c'est à dire un débat entre au moins deux personnes de religions différentes, avec une reconnaissance et un respect mutuel( ou au pire d'une des deux ), sans volonté de convertir et sans tomber dans l'apologétique (apologétique : (en gros) rechercher à défendre sa foi et attaquer l'autre sur les faiblesses ou incohérences de la sienne).



A première vue, on pourrait croire que l'affirmation ci-dessus (écrite en vert) est vraie. Je ne vais pas faire un inventaire des textes soutenant cette position sachant qu'une bonne partie des lecteurs n'est pas familiarisée avec la Bible ; les initiés sauront à quels passages je fais allusion. Encourager à aller dans tous les pays pour qu'ils connaissent le Christ et les baptiser par la suite, considérer les autres religions comme païennes et surtout "n'étant rien" par rapport à la sienne, pourraient être perçus comme un appui scripturaire à l'affirmation qui nous pose question (celle écrite en vert)...


Mais, en fait, il en est rien! Tout d'abord, Jésus Christ, tout en vivant selon les coutumes juives de son temps, a souvent mis en exergue les personnes ayant d'autres confessions religieuses : par exemple la parabole, assez connue, du bon samaritain. Bien plus, il a mis en évidence leur foi et les a donné comme exemple à suivre à ces auditeurs (et à nous lecteurs de la Bible) ! Il a dit aux juifs qui l'entouraient à propos d'un centurion romain (alors qu'Israël était sous occupation romaine!) : "En Israël je n'ai pas vu une telle foi"(Pour rendre compte du caractère inouï des propos rapportés voici d'autres événements de même ordre : imaginez vous un prêtre catholique aux Etats-Unis un lendemain du 11 septembre prêcher une homélie en évoquant comment la foi et la prière d'un musulman a été pour lui un modèle pour sa prière personnelle ! Ou encore, imaginez vous encore un imam en Palestine dire, après des attaques israéliennes, après avoir dirigé la prière, comment un juif a été pour lui un modèle de foi pour sa vie spirituelle personnelle!)



De même, Pierre, et d'autres apôtres, Paul, Barnabbé et d'autres encore ont eux aussi vécu cette expérience à leur niveau dans les différents pays qu'ils ont parcourus.
Malgré un contexte différent, nous sommes nous aussi invités à faire de même, sans tomber dans un relativisme ("toutes les religions se valent") ou une marginalisation du statut unique et universelle du Christ. Mais tout cela nous le verrons une prochaine fois...

13 commentaires:

Unknown a dit…

bon je viens de lire vite fait la "réflexion" sur le dialogue inter-religieux. La seule chose que j'ai à dire est la suivante: Avant d'aller voir les autres religions, réglons nos propres problèmes entre catholiques.

Si je me recentre sur l'inter-religieux et les discussions possibles avec des gens d'autres confessions religieuses (sans rentrer dans des questions de conversions, ou d'évangélisation), cela suppose tout d'abord une connaissance de notre propre religion, dans ses textes et usages. Culture qui manque cruellement à un grand nombre de chrétiens. Il faut remédier à tout ça.

Alors dans ce sens je suis d'accord avec la citation jusqu'à un certain point.

Quand à dire que cela n'existe pas dans la Bible.... Je n'irai pas jusque là.

Lorsque j'aurai relu avec plus d'attention tes commentaires, j'aurai une vision plus précise et peut-être plus structurée.

A plus

Sara
.

Anonyme a dit…

Il y a de l'idée... mais pas de forme. Tout d'abord dans ton écriture, qui méritrait... une relecture. Ensuite dans l'esthetisme générale de ton blog; moi je conseillerais une ecriture bleu très pastel sur un fond noir, et un rose/fushia et un bleu/mauve pour mettre en avant certaines phrases ou certains mots (avec un code couleur que tu conserverais). Tu essayes de vulgariser tes connaissances du catholissisme pour en discuter avec des personnes de tous bords, alors va plus loin est supprime le côté austère qui colle à cette religion.

C'était un premier point, abordons maintenant le sujet de ton post. Respectant une certaine bien-scéance, tu te refuses tout d'abord à critiquer les autres religions, pour ensuite refuser l'idée selon laquelle toutes les religions se valent... Un brin idéaliste tout ceci, ce genre de discour ne serait-il pas à l'origine du déclin de la religion catholique en France?

N'etant pas/plus, un expert des textes bibliques, et ma mémoire ne s'améliorant pas avec l'âge, je serais ravi de profiter de ce blog pour discuter avec toi/vous du sort réservé, par exemple aux suicidés, d'après ta religion... Mais peut-être que je me trompe sur ce point.

A bientôt Jacko

JACQUES a dit…

Pour l'Anonyme

Il est possible de parler d'autres choses tant que cela reste,plus ou moins, autour de la religion.
Je voudrais savoir qu'est ce qui te pose problème dans ce que tu appelles "le sort réservé aux suicidés"? Quel est ton point de vue là-dessus? Tes réponses me permettront de mieux comprendre ce qui te pose problème et ainsi de mieux répondre à tes attentes.

Anonyme a dit…

La réprobation du suicide par l'église catholique ne signifie-t-elle pas pour schématiser que tout suicidé ira en enfer? (je prends volontairement quelques raccourcis pour cacher mon ignorance ;op, mais je serais heureux d'approfondir un peu le sujet et au besoin de débattre dessus)

Anonyme a dit…

salut mon ami, je voudrais d'abord faire une citation de gandhi qui me plait beaucoup,cette citation doit nous faire réagir et prendre conscience de bien des choses: "Sans doute serais-je chrétien, si les chrétiens l'étaient vingt-quatre heures par jour" (Gandhi). Je epnse que tu as reconnu qui se trouve derrière ce pseudo, et par conséquent tu sais donc ma position face à l'intereligieux. en tout cas, je suis heureux de partager la meme opinion que l'anonyme. Je pense qu'effectivement, nous devons tenir notre foi ferme dans le message. L'enjeu est quand meme énorme puisque nous annonons un salut venu de Dieu lui meme sur terre. Et ceci, ce n'est pas rien, alors battons nous pour préservé la pureté de notre message. L'intereligieux ne produit que des histoires politiques sur des dogmes et nous oublions que derrière tout cela, on se querelle pour Dieu. Or, Dieu n'appartient à personne, c'est nous qui lui appartenons. Notre religion et notre foi prone l'amour certes, mais nous sommes garant d'un message précis. Ainsi, je ne crois pas au bienfait de ce dialogue. La Bible est la parole de Dieu et elle parle pour ceux et celles qui veulent bien entendre son message profond.

JACQUES a dit…

Propos pour l’anonyme

Aperçu rapide pour répondre à ta question.

(Sur un plan théologie biblique)
Les passages bibliques relatant des personnes qui se suicident (de mémoire, il n’y a que deux personnes qui se suicident dans la Bible, Juda et un autre dans l’ancien Testament) ne sont pas tendre avec eux.
Néanmoins, actuellement, l‘Eglise insiste davantage sur la miséricorde de Dieu. Dieu seul connaît le cœur de chacun. Par exemple, qui nous dit qu’une personne qui saute d’un pont ne se « convertit » pas entre le moment où elle saute et celui de sa mort ? « Conversion de dernière minute » à l’image du bon larron ou des ouvriers de la 11ème heure dans la Bible ?
C’est pourquoi nous ne pouvons plus affirmer qu’ils vont en enfer.

(Sur un plan moral)
Nous allons distinguer l’encouragement ou non du suicide et une analyse qui est faite après le suicide.

D’une part, l’Eglise n’encourage pas le suicide. Le faire reviendrait à proposer le suicide comme solution de secours et de salut pour toute personne n’appréciant pas ou ne supportant telles ou telles difficultés de la vie (par effet de masse les choses se font souvent sans nuance).
D’autre part, le suicide témoigne d’une grande souffrance subie par ces personnes. Et comme toute grande souffrance, nous cherchons désespérément à savoir quelle est la cause et surtout qui est coupable (la personne qui se suicide, la famille, un ami, Dieu…) ! A nous de montrer qu’un chemin d’espérance est toujours possible aussi bien à ceux qui se suicident (qu’ils soient vivants ou morts) qu’à l‘entourage proche de ces personnes (qui en ont tant besoin). Parfois, être là côté d'eux et en écoutant ce qu'ils ont dans leur coeur suffit. C’est ce que font des chrétiens engagés dans des professions médicales ou dans l’accompagnement des familles en deuil en étant à l’écoute de ces personnes.
Donc si « avant l’acte » l’Eglise est contre et « après l’acte» l’Eglise accompagne les personnes concernées et son entourage, le lieu où il y a quasiment aucun moyen de faire quelque chose se situe véritablement dans le « pendant ». Espérons que le moins de personnes possible viennent à commettre cet acte…

Anonyme a dit…

Je vais reprendre tes propos pour en tirer mes conclusions:

>>> "Néanmoins, actuellement, l‘Eglise insiste davantage sur la miséricorde de Dieu."

Voudrais-tu dire par là que l'interpretation de la bible, censée montrer aux Hommes le droit chemin, évolue au cours du temps, en fonction de la position de l'Eglise sur tel ou tel sujet! Je suppose que tu comprends bien la brèche qu'ouvrirait une telle affirmation... A moins que la parole de Dieu ne soit volatile (mélange d'humour, de sarcasme et de provocation, mon but n'est absolument pas de manquer de respect, juste de faire réagir)

>>> "qui nous dit qu’une personne qui saute d’un pont ne se « convertit » pas entre le moment où elle saute et celui de sa mort ? « Conversion de dernière minute » à l’image du bon larron ou des ouvriers de la 11ème heure dans la Bible ?"

Tu réponds là à ma question... en confirmant mes craintes! La seule solution reste donc de se convertir. Il serait interessant de connaître le pourcentage de croyants dont la foi ne repose que sur la "peur" de la mort. Car si réellement la foi existe et si la pratique quotidienne de la Bible embellit notre existance, un tel chantage psychologique est alors inutile. Je me dois de rajouter que la peur de la mort est un argument de conversion que l'on retrouve dans toutes les sectes repertoriées comme telle. Je ne prétends pas que l'Eglise catholique est une secte, mais la religion catholique ne serait-elle pas le simple vestige d'un oulils de pouvoir vieillissant?

>>>[...]

Je passe sur le reste de ta réponse, non pas qu'elle ne soit pas intérressante, mais elle ne donne pas plus de poids à la religion catholique qu'à M. ToutLeMonde qui souhaite venir en aide à son voisin. Mais au fait, si de tels bons samaritains existent, à quoi sert alors l'Eglise?

JACQUES a dit…

pour l'Anonyme

La Bible n'est pas simplement censée montrer le droit de chemin. Comme j'ai déjà pu le dire dans des articles précédents, elle nous invite à la rencontre de Dieu,pleinement révélé en la personne de Jésus, rencontre dont Il a l'initiative. Cette rencontre est indubitablement liée au rapport que nous avons avec autrui, et le fonde. Donc il me paraît important de ne pas oublier l'une ou l'autre de ces dimensions.

La richesse de la Bible n'est pas tant des presciptions morales, qui peuvent être plus ou moins bonnes, mais dans le fait qu'elle nous interpelle et nous invite à renouveler notre façon de vivre par rapport aux hommes et à Dieu.
C'est pourquoi, loin d'être un "livre mort", elle est une source pour l'Eglise. Donc, les interprétations de l'Eglise sur la Bible,qui semblent prendre les formes suivantes (lui faire dire ce qu'on veut qu'il dise ou qui nous arrange...) sont une richesse et est même un signe de la vitalité de la foi de l'Eglise.

Par contre, ta deuxième remarque m'a surpris. Selon l'exemple que j'ai pris, je n'ai mis aucun lien entre une éventuelle conversion et la mort mais plutôt entre le saut et la mort : ce qui n'est pas pareil! De plus, à un moment donné j'ai dit "Dieu seul connaît" et tu dis implicitement ["moi, je sais, c'est parce que ..."] : tu m'avais habitué à une plus grande humilité de ta part!

Par contre, j'ai une question dont la réponse m'intéresse surtout si tu te considères "non croyant" : quelle est pour toi la différence entre une religion (catholique par exemple) et une secte ?

Anonyme a dit…

Salut Jack! ça fait une demi heure que je bloque devant mon ordi, à me demander ce que je vais bien pouvoir écrire... En fait, ce qui me gêne, c'est le mot "dialogue interreligieux". Pourquoi pas , plutôt, "dialogue inter-humains"? Parce que les religions, entre elles, elles n'ont aucune raison de se parler... Le dialogue, il se fait entre des personnes, tout simplement: entre des amis juifs, chrétiens, musulmans ou bouddhistes... entre un prof athé et son élève catho... entre des parents agnostiques et leur fille hyper pratiquante... entre un prêtre, un imam ou un rabbin qui vont se rencontrer et parler de la façon dont ils voient le monde... Ce dialogue sert à vivre ensemble, tout simplement, sans se taper dessus sans arrêt... Sans pour autant chercher à faire un mix de tout ça: "Je crois en Dieu, le Père Tout Puissant, Créateur du Ciel et de la Terre"... La dessus, nous sommes tous à peu près d'accord (du moins, les 3 grandes religions monothéistes). Par contre, à partir de "et en Jésus Christ, son Fils unique", ça commence à se compliquer... et ce ne sont pas de longues discussions qui permettront aux hommes de se mettre d'accord là-dessus... Mais peut-être qu'on se prend trop la tête, en fait: Dieu est Amour! Tout être humain qui Aime n'est-il pas disciple de Jésus Christ, même sans le savoir? Bref, soyons des disciples de l'Amour, par la prière, le partage, le dialogue, aidons-Le à se répandre dans ce monde, et on se retrouvera tous ensemble avec Lui, là-haut, sous Son Regard, bouddistes, athées, musulmans, juifs, chrétiens dans la Lumière! Joyeux Noël un peu en avance!
PS: C'est qui, le prof dont tu parles? J'ai ma petite idée...

JACQUES a dit…

pour l'instit

J'ai hésité à mettre un message commun en parlant de l'intéret du dialogue interreligeux. Mais, je vais d'abord vous répondre par un petit message.

Vous avez raison de vouloir situer à sa juste place le dialogue interreligieux. D'ailleurs, le dialogue interreligieux n'a pas vocation à être réservé à des spécialistes qui conduiraient, par la suite, à une amélioration de "la vie en société" entre tous les croyants voir même de tous les hommes. (Vue sous cet angle, ce dialogue paraît être une utopie).

Mais, je voudrais revenir sur un point.
Il porte sur la croyance en Dieu. Je parlerai ici seulement à propos des trois religions monothéistes : l'islam, le christianisme et le judaïsme. Certes, nous croyons en un seul Dieu et notre point de vue sur Jésus est différent. Mais, notre foi en Jésus modifie indéniablement notre foi en
Dieu, en tou cas pour un chrétien. Alors, "oui" nous croyons en Dieu (car ce sont des religions monothéistes) mais "non" nous n'avons pas exactement la même foi en Dieu, car sous ce terme "Dieu" nous ne mettons pas et ne croyons pas en la même chose.
C'est à la fois l'intéret et la difficulté du dialogue interreligeux. (normalement ce sera dit dans le prochain article...)


Je tiens à faire remarquer une chose dont je n'ai pas envie de m'attarder (même si me connaissant je risque de le faire...) car cela pourrait nous dévier par rapport au cadre de ce blog. C'est l'emploi du mot amour. (J'avais plus ou moins abordé cela dans un commentaire d'un article précédent qui demandait ce qu'on entendait par "aimer nos ennemis".)Ce n'est parce que beaucoup de personnes (croyantes ou non) se réclament vivre ou vouloir de vivre de "l'amour", que tous nous mettons la même chose là-dessous!!! En dehors, de l'emploi pour une relation entre deux personnes,
, il y a un amour qui paraît brassé toute l'humanité mais qui est factice et une fuite du réel car il n'englobe pas les personnes proches, nos voisins, les personnes que nous n'apprécions pas, celles auxquelles nous ne prettons pas attention...! (Il n'est pas l'amour dans le sens que nous employons dans le christianisme).

Anonyme a dit…

Moi je cois que le dialogue inter-religieux est possible (en prenant en compte la définition que t'as donné en rose)
Un exemple : lors de certains rassemblements comme la lumière de Béethléem(heu désolé pour les fautes si y en a...)où là chrétiens, musulmans et juifs sont rassemblés sur un même pied d'égalité et où nous pouvons tous partager nos expériences et nos foi.

Deuxième point, contrairement à certains, je pense que le dialogue inter-religieux est quelque chose de bénéfique même si on ne connait pas tout sur notre religion. Rien que pour la culture générale ou pour mieux comprendre l'autre.
Par exemple ou pourrait trouver une pratique génante ou dénuée d'intérêts et grâce au dialogue nous pourrions comprendre plus les motivations profondes de cette pratique et ainsi être plus tolérant !

troisième point:
désolé si je vais en choquer certains ;) Ma mère vient de commencer des cours en théologie à la fac et quand elle me raconte ses journées en précisant qu'elle va avoir du mal à rester dans le dialogue avec les autres religions(par exemple à la Lumière de Béethléem) car pendant les cours on lui démontre que les autres religions reposent sur des bases inexistantes, ou très fragiles (bref je sais plus trop le terme) alors que le christianisme repose sur des bases fortes...
Bref j'ai l'impression que dès qu'on essaye vraiment de se plonger sur les fondements de nos religion, le dialogue sera de plus en plus dur... Je ne critique pas spécialement que les cours de théologie en France qui vont monter que le christianisme est la religion la mieux, celle qui repose sur les bases les plus sûres,... puisque je me doute que dans les cours dans les pays arabes, doivent réussir à démontrer que la meilleure religion est l'islam .

J'ai un peu du mal à exprimer ce que je veux dire :D je pense que c'est sûr que le dialogue sera dur si on apprend que sa religion est mieux que les autres.

quatrième point :
c'est "marrant" que le sujet est dévié un peu sur le suicide parce que on en a parlé hier avec ma mère:

j'étais persuadé que quand on se suicidait on allait forcément en enfer ( peut être parce que j'ai regardé le film Constantine pendant les vacances...:D) , bref j'ai dis à ma mère que je trouvais ça contradictoire avec le messsage que Dieu voulait nous faire passer.
Si Dieu veut vraiment notre bonheur et que la personne n'est plus heureuse sur Terre, qu'il accepte que la personne se suicide
Pareil si Dieu est vraiment amour il devrait accepté au Paradis la personne même si elle s'est suicidée.

Finalement elle m'a dit que je me trompais, que le suicide => Enfer c'était les anciens dogmes...
Elle m'a donné un exemple très simple que j'apporuve :

Prenons l'exemple de Hitler. Bon on va pas rappeler ce qu'il a fait : tout le monde le sait. Mais au final même pour lui Dieu lui propose d'aller au paradis alors qu'il n'a pas respecté la vie!

donc même si une personne en se suicidant n'a pas respecté la vie, Dieu doit lui proposer d'aller au Paradis aussi

et puis faut mieux ne pas respecté la vie en se tuant qu'en tuant d'autres personnes qui n'ont rien demandé ;)

JACQUES a dit…

Réponse à Dark wan

Désolé de n'avoir pas répondu plus tôt, j'étais chargé ces temps-ci.

Je vais répondre à propos de ton troisième point. Tu as raison de dire que si on considère les bases des autres religions comme très fragiles et les siennes comme très fortes, le dialogue est difficile.
Je vois même autre chose derrière cette idée. Un point que toutes les religions ont (ou ont eu) du mal à accepter et qui est pourtant vrai: c'est accepter que nos écrits sacrés, notre morale (voir même les dogmes) se sont construits ou ont été influencés à partir d'autres courants religieux, philosophiques, spirituels, de sagesse... Cela est vrai pour toutes les religions : boudhisme, christianisme,islam... D'ailleurs, on l'admet facilement chez les autres (en voyant ces influences comme des bases fragiles pour celles-ci ) que chez soi-même ( pour appuyer l'idée qu'on repose sur des bases fortes).

géraldine a dit…

Bonjour,
Je me suis rendue sur ce site car je suis à la recherche de textes bibliques soutenant le dialogue interreligieux.
D'après ce que vous avez écrit, il me semble que vous mélangez le dialogue inter avec l’œcuménisme, ce qui est totalement différent.Pharisien et samaritain sont bien des membres de branches du judaïsme, non? (secte ou non)je les aurais pris en exemple plutôt pour confirmer œcuménisme! (et encore!)
Quand au centurion, sa foi est en Jésus Christ, c'est vers Lui qu'il se tourne! Comme l'on constate que souvent (pas toujours) les néo-convertis sont plus fervents dans la foi que ceux qui sont nés dedans! De plus je ne vois pas où se trouve un dialogue interreligieux en Jésus et le centurion; Jésus est la Vérité et Il souhaite la partager à tout le monde.
Dans ce cas je ne comprends pas le rapport entre les sources que vous donnez et le dialogue interreligieux!